Comment lire la liste des ingrédients ?
Apprenez à comment lire une liste d’ingrédients pour éviter de vous faire piéger par les additifs cachés et les allégations trompeuses des fabricants.
Vous est-il déjà arrivé de vous précipiter au supermarché pour un produit précis, pour finir face à une vingtaine de variantes de celui-ci, chacune affirmant être la meilleure option ?
« Choisis-moi, je suis le meilleur ! »
Mais comment déterminer lequel est réellement le meilleur, notamment si vous suivez un régime spécifique, ou si vous essayez de perdre du poids ?
Les fabricants de produits alimentaires alimentent cette confusion. Ils utilisent des stratégies de marketing avancées, choisissant des mots et des présentations sur leurs étiquettes qui sollicitent notre subconscient et nous donnent une impression de choix judicieux. Ces techniques comprennent l’utilisation de termes tels que « naturel », « fait maison », « fitness » ou « sans additifs », qui sont destinés à évoquer une image positive, même si ces termes sont souvent employés de manière vague ou trompeuse.
Les fabricants rédigent les informations sur les ingrédients et les valeurs nutritionnelles en petits caractères, ce qui les rend complexes et difficilement compréhensibles pour le consommateur moyen. Pour vous aider à mieux comprendre ces informations, et donc savoir si un aliment est sain ou pas, je vous propose dans cet article des astuces et des conseils pratiques.
Alors, comment faire la différence entre les tactiques publicitaires et les informations réelles sur les produits ?
1. Comprendre les étiquettes alimentaires
La réglementation exige que tout produit alimentaire conditionné présente une liste de ses ingrédients. Cela permet aux consommateurs de savoir précisément ce qu’ils mangent, pour contribuer à une alimentation consciente et à la prévention des réactions allergiques.
Cependant, il existe quelques exceptions à cette règle. Les produits constitués d’un unique ingrédient, tels que les fruits et légumes, le sucre pur ou le lait entier, sont exemptés de cette obligation. Le principe que l’unique composant est évident et ne nécessite pas d’énumération supplémentaire fonde cette exemption.
Les boissons alcoolisées avec un taux d’alcool supérieur à 1,2 % en volume font également partie des exceptions. L’idée sous-jacente est que les consommateurs sont généralement au courant des ingrédients de base utilisés dans la production de boissons alcoolisées, comme les raisins pour le vin. Toutefois, la bière est une exception notable à cette règle : même si elle dépasse le seuil d’alcool spécifié, les producteurs de bière sont tenus de lister ses ingrédients. Cette spécificité s’explique par la grande variété de recettes et de styles de bières disponibles, qui peuvent inclure des ingrédients non standard comme des épices, des fruits ou des herbes.
2. L’importance de l’ordre des ingrédients
La liste des ingrédients d’un produit alimentaire reflète la quantité de chaque composant en les organisant. On liste d’abord l’ingrédient présent en plus grande quantité, suivi des autres dans l’ordre décroissant de leur présence.
Il est donc essentiel que le premier ingrédient corresponde à ce que le produit prétend être. Par exemple, si vous achetez un jus de pomme, le premier ingrédient devrait être « jus de pomme » et non « eau » ou « sucre ». Cependant, ce n’est pas toujours le cas.
Les derniers éléments de la liste sont généralement les épices, les arômes et les additifs, qui sont présents en plus petites quantités. Ces détails peuvent révéler beaucoup sur la qualité et les intentions du fabricant concernant le produit final.
De plus, notez que même les « ingrédients des ingrédients » doivent être spécifiés. Par exemple, dans le yaourt aux fruits, les composants de la préparation fruitière, comme les conservateurs ou les colorants, doivent également être indiqués.
3. Les pourcentages d’ingrédients sont-ils obligatoires ?
La mention des pourcentages dans les listes d’ingrédients prête souvent à confusion.
Vous vous êtes peut-être déjà demandé pourquoi ils accompagnent certains ingrédients d’un pourcentage, alors que d’autres non.
La vérité est que les fabricants peuvent choisir de spécifier ces pourcentages, mais ils ne sont pas obligés de le faire. Du coup, ils omettent souvent ces détails, intentionnellement, pour masquer la faible quantité d’ingrédients de qualité ou, au contraire, la grande quantité d’ingrédients moins désirables.
Cependant, il existe des règles spécifiques qui obligent à indiquer ces pourcentages dans certains cas. Par exemple, si un ingrédient est particulièrement mis en avant sur l’emballage d’un produit à travers une image, comme des noix sur un paquet de muesli, la liste des ingrédients doit mentionner le pourcentage exact de cet ingrédient. De même, si un produit est commercialisé en mettant en avant un ingrédient particulier via une mention spéciale — par exemple un muesli croustillant avec « 12 % de noisettes » ou une pâte à tartiner « aux noisettes » —, le pourcentage de cet ingrédient doit être clairement indiqué.
Cela vise à garantir que les images ou les descriptions n’induisent pas les consommateurs en erreur en exagérant la présence d’un ingrédient particulier.
4. Reconnaître les allergènes sur les étiquettes alimentaires
Les personnes souffrant d’allergies alimentaires doivent être particulièrement vigilantes lorsqu’elles lisent les étiquettes des produits qu’elles consomment. Les ingrédients susceptibles de provoquer des réactions allergiques ou des intolérances sont toujours mis en évidence dans la liste des ingrédients, typiquement en gras, pour aider à les identifier rapidement.
La réglementation sur les aliments exige de clairement indiquer les 14 allergènes principaux sur les étiquettes :
- Céréales contenant du gluten (comme le blé, l’orge, le seigle, l’avoine, l’épeautre, le kamut ou leurs souches hybridées),
- Crustacés (et produits à base de crustacés),
- Œufs (et produits à base d’œufs),
- Poissons (et produits à base de poissons),
- Arachides (et produits à base d’arachides),
- Soja (et produits à base de soja),
- Lait (y compris le lactose),
- Fruits à coque (comme les amandes, noisettes, noix, noix de cajou, …),
- Céleri (et produits à base de céleri),
- Moutarde (et produits à base de moutarde),
- Graines de sésame (et produits à base de graines de sésame),
- Anhydride sulfureux et sulfites (à des concentrations de plus de 10 mg/kg ou 10 mg/litre en termes de SO₂ total),
- Lupin (et produits à base de lupin),
- Mollusques (et produits à base de mollusques).
Cette mise en évidence n’est pas un choix stylistique, mais une obligation légale qui vise à protéger les consommateurs en leur fournissant les informations nécessaires pour éviter les ingrédients qui pourraient leur causer du tort.
Et que veut dire la mention « peut contenir des traces de » ?
La mention « peut contenir des traces de » sur les étiquettes des produits alimentaires est utilisée pour indiquer la possibilité de contamination croisée. Cette contamination peut survenir à différents stades de la production, comme lors de la manipulation, du stockage, ou du processus de fabrication, où un produit peut entrer en contact accidentel avec des allergènes non listés comme ingrédients principaux.
Bien que la mention « peut contenir des traces de » n’est pas obligatoire selon la réglementation alimentaire de l’Union européenne, elle est largement adoptée par les industries alimentaires comme une mesure de précaution.
5. Comment détecter le sucre dans la liste des ingrédients ?
Lorsqu’on cherche à réduire sa consommation de sucre, surtout pour les personnes en surpoids désirant perdre du poids, il est vraiment important de savoir identifier les différentes formes de sucre qui peuvent se cacher sous de nombreux noms sur les étiquettes des produits alimentaires. Le sucre n’apparaît pas toujours sous un nom clair et direct, ce qui rend sa détection difficile.
Les fabricants utilisent diverses appellations pour le sucre afin de rendre les produits plus attrayants pour les consommateurs qui cherchent des options soi-disant « plus saines ». Plus de 70 termes peuvent être employés pour désigner les différentes formes de sucre, incluant non seulement des sucres simples, mais aussi des sucres complexes qui sont métabolisés de manière similaire par l’organisme.
Voici quelques-uns des termes les plus couramment utilisés pour masquer la présence de sucre dans les listes d’ingrédients :
- Dextrine : Un type de glucide dérivé de l’amidon, souvent utilisé comme épaississant ou édulcorant,
- Dextrose : Une forme de glucose obtenue principalement à partir de l’amidon de maïs,
- Fructose : Le sucre naturellement présent dans les fruits et le miel,
- Glucose : Un sucre simple qui sert de principale source d’énergie pour le corps, souvent dérivé de l’amidon,
- Maltodextrine : Un glucide dérivé de l’amidon de maïs, utilisé comme édulcorant ou épaississant,
- Maltose : Un sucre produit par la décomposition de l’amidon, présent dans le malt et la bière,
- Saccharose : Le sucre de table commun, composé de glucose et de fructose,
- Sirop de glucose : Un sirop sucré obtenu par hydrolyse de l’amidon, utilisé pour adoucir et épaissir les aliments,
- Sirop de maïs à haute teneur en fructose : Un édulcorant fabriqué à partir de sirop de maïs,
- Sirop de fructose : Un sirop riche en fructose, utilisé pour sucrer les aliments et boissons,
- Lactose : Le sucre naturel présent dans le lait et les produits laitiers,
- Extrait de malt d’orge : Un édulcorant dérivé de l’orge maltée, utilisé pour sa douceur naturelle,
- Inuline : Une fibre soluble qui agit également comme un léger édulcorant, souvent extraite de la chicorée,
- Concentré de jus de fruits : On retire l’eau du jus de fruits, laissant un concentré sucré,
- Jus de canne évaporé : Le jus de canne à sucre concentré et cristallisé, utilisé comme édulcorant,
- Sucre inverti : Un mélange de glucose et de fructose, fabriqué par hydrolyse du saccharose,
- Nectar d’agave : Un édulcorant dérivé de la sève de la plante d’agave, riche en fructose,
- Mélasse : Un sous-produit sirupeux du raffinage du sucre, contenant des sucres naturels,
- Sirop de riz brun : Un édulcorant produit en faisant fermenter le riz brun, contenant des glucides simples,
- Sucre de malt : Un édulcorant obtenu à partir de l’amidon de malt.
Vous voyez donc qu’il est essentiel de savoir comment lire la liste des ingrédients pour reconnaître les différents types de sucre cachés.
Mais pourquoi y a-t-il autant de sucre dans les aliments transformés ?
Les raisons sont multiples. Le sucre est un excellent conservateur, qui prolonge la durée de vie des produits en inhibant la croissance des micro-organismes. Il améliore également la texture, la couleur et la saveur des aliments, et rend les produits plus attrayants et appétissants.
De plus, le sucre est addictif. Il stimule la libération de dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir et à la récompense, et vous incite ainsi à revenir et à acheter davantage de ces produits. Pour les producteurs, cela se traduit par une augmentation des ventes et des profits.
Également, le sucre est souvent moins coûteux que d’autres ingrédients naturels ou nutritifs. Les fabricants peuvent ainsi réduire les coûts de production tout en maintenant ou en augmentant la satisfaction du consommateur.
6. Que sont les numéros E ?
Les numéros E sont des codes numériques standardisés qui identifient des additifs alimentaires spécifiques. Chaque numéro E correspond à une substance particulière autorisée par les autorités sanitaires européennes.
Voici une liste des additifs alimentaires les plus couramment utilisés :
- E100 — Curcumine : Utilisé comme colorant jaune, dérivé du curcuma,
- E102 — Tartrazine : Colorant jaune artificiel, souvent utilisé dans les confiseries et les boissons,
- E110 — Jaune orangé S : Colorant jaune-orange artificiel,
- E120 — Cochenille, Acide carminique, Carmin : Colorant rouge naturel dérivé des insectes cochenilles,
- E122 — Azorubine, Carmoisine : Colorant rouge artificiel,
- E124 — Rouge Ponceau 4R : Colorant rouge artificiel,
- E129 — Rouge allura AC : Colorant rouge artificiel,
- E133 — Bleu brillant FCF : Colorant bleu artificiel,
- E140 — Chlorophylles : Colorant vert naturel,
- E150a — Caramel ordinaire : Colorant brun naturel utilisé dans de nombreux produits,
- E160a — Bêta-carotène : Colorant orange naturel, précurseur de la vitamine A,
- E160c — Extrait de paprika, Capsanthine : Colorant rouge-orange naturel,
- E162 — Rouge de betterave, Bétanine : Colorant rouge naturel dérivé de la betterave,
- E200 — Acide sorbique : Conservateur utilisé pour empêcher la croissance des moisissures et des levures,
- E202 — Sorbate de potassium : Conservateur utilisé pour prolonger la durée de conservation des aliments,
- E210 — Acide benzoïque : Conservateur utilisé pour prévenir la croissance des bactéries et des champignons,
- E211 — Benzoate de sodium : Conservateur couramment utilisé dans les boissons gazeuses,
- E220 — Anhydride sulfureux : Conservateur utilisé principalement dans les vins et les fruits secs,
- E223 — Métabisulfite de sodium : Conservateur et antioxydant,
- E224 — Métabisulfite de potassium : Conservateur utilisé principalement dans les vins,
- E250 — Nitrite de sodium : Conservateur utilisé dans les viandes transformées pour prévenir le botulisme,
- E260 — Acide acétique : Conservateur et régulateur de pH,
- E270 — Acide lactique : Conservateur et régulateur de pH,
- E300 — Acide ascorbique (Vitamine C) : Antioxydant utilisé pour prévenir l’oxydation des aliments,
- E322 — Lécithines : Émulsifiant naturel dérivé du soja ou des œufs,
- E330 — Acide citrique : Régulateur de pH et antioxydant,
- E331 — Citrates de sodium : Régulateur de pH et émulsifiant,
- E407 — Carraghénane : Épaississant et gélifiant dérivé des algues rouges,
- E410 — Farine de graines de caroube : Épaississant naturel,
- E412 — Gomme de guar : Épaississant naturel dérivé des graines de guar,
- E415 — Gomme xanthane : Épaississant et stabilisant,
- E420 — Sorbitol : Édulcorant et humectant,
- E440 — Pectines : Épaississant naturel dérivé des fruits,
- E460 — Cellulose : Épaississant et stabilisant,
- E471 — Mono- et diglycérides d’acides gras : Émulsifiant,
- E472 — Esters d’acides gras : Émulsifiant.
Pourquoi utilise-t-on les additifs alimentaires ?
Les additifs alimentaires servent à plusieurs fins :
Conservation : Prolonger la durée de vie des aliments en empêchant la croissance des micro-organismes
Coloration : Améliorer l’apparence des aliments pour les rendre plus attractifs
Texture : Améliorer la consistance et la stabilité des aliments
Saveur : Renforcer ou modifier le goût des aliments
Est-ce dangereux ?
Les autorités sanitaires, telles que l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), soumettent les additifs alimentaires autorisés, identifiés par des numéros E, à des évaluations rigoureuses. Ces évaluations garantissent que les additifs sont sans danger pour la consommation humaine aux doses utilisées dans les aliments.
Cependant, certains d’entre eux sont soupçonnés de provoquer des allergies et de contribuer à des maladies telles que l’asthme, la dermatite atopique, la maladie d’Alzheimer ou même le cancer. Cette méfiance croissante des consommateurs a conduit à une réduction de la présence de certains de ces additifs.
Par exemple :
E102 (Tartrazine) : Ce colorant artificiel est connu pour provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes, notamment des éruptions cutanées et de l’urticaire. Il a également été lié à l’aggravation de l’asthme.
E220 (Dioxyde de soufre) : Utilisé comme conservateur, il peut déclencher des crises d’asthme chez les individus sensibles.
E621 (Glutamate monosodique) : Bien qu’il soit un exhausteur de goût efficace, certains consommateurs signalent néanmoins des symptômes comme des maux de tête, des sueurs et des palpitations cardiaques après sa consommation.
E951 (Aspartame) : Un édulcorant artificiel qui a suscité des débats sur ses effets à long terme, notamment avec des préoccupations concernant son lien potentiel avec des maladies neurologiques.
La méfiance à l’égard des numéros E a incité de nombreux consommateurs à éviter les produits contenant ces additifs. En réponse, les fabricants ont commencé à reformuler leurs produits pour réduire ou éliminer les additifs controversés, et à favoriser des ingrédients plus naturels et des alternatives perçues comme plus sûres.
Et maintenant ?
Cette tendance est visible dans les supermarchés, où de plus en plus de produits portent des étiquettes comme « sans additifs artificiels ». Les entreprises investissent également dans des campagnes de marketing pour souligner la pureté et la naturalité de leurs produits, afin de regagner la confiance des consommateurs.
Alors que certains fabricants ont effectivement modifié leurs recettes et renoncé aux pires additifs, d’autres ont simplement remplacé le numéro E par le nom de la substance dans la liste des ingrédients. Donc si vous ne comprenez pas le nom d’un ingrédient, il est préférable de vérifier ce qu’il cache.
Malgré les préoccupations, sachez que tous les numéros E utilisés dans les aliments ne sont pas mauvais. Les organismes de santé publique les soumettent à des évaluations rigoureuses et fixent des limites strictes sur les quantités utilisées pour garantir la sécurité des consommateurs. Toutefois, les inquiétudes persistantes soulignent l’importance de continuer à surveiller et à rechercher les effets à long terme de ces additifs.
7. La gélatine cachée
Les fabricants utilisent des additifs alimentaires, aussi appelés auxiliaires technologiques, lors de la fabrication des aliments, puis les éliminent du produit final. Par exemple, ils rendent le cacao en poudre plus fluide grâce au stéarate de magnésium et utilisent des solvants pour retirer les substances amères du café ou du thé. Cependant, des résidus de ces substances peuvent parfois rester dans les aliments. Étant donné que ces additifs n’ont plus d’effet dans le produit fini, il n’est pas obligatoire de les mentionner dans la liste des ingrédients.
Il existe une exception pour les 14 principaux allergènes, que les fabricants doivent toujours indiquer dans la liste des ingrédients. Toutefois, cette règle ne couvre pas toutes les préoccupations alimentaires. Pour les végétariens et les végétaliens, la présence d’auxiliaires technologiques comme la gélatine peut poser un problème. La gélatine est souvent utilisée comme agent clarifiant dans le vin, la bière ou le jus, et n’a pas besoin d’être mentionnée sur l’étiquette. En effet, seule la présence d’un label certifiant le produit comme végétalien garantit, par conséquent, l’absence de gélatine ou d’autres produits d’origine animale.
Une enquête menée par l’organisation Foodwatch a révélé que plus d’un tiers des jus de pomme contiennent des résidus de produits animaux, tels que la gélatine, utilisés lors du processus de fabrication.
8. Les arômes
Les arômes confèrent aux aliments un goût ou une odeur spécifiques, mais pourquoi est-ce nécessaire et d’où proviennent ces arômes ?
Tous les arômes ne se valent pas, c’est pourquoi vous devez savoir comment lire la liste des ingrédients .
Voici les différentes catégories d’arômes :
- Arôme : Fabriqué chimiquement en laboratoire, cet arôme n’a pas de source naturelle. Il est conçu pour reproduire des saveurs spécifiques de manière artificielle.
- Arôme naturel ou substance aromatique naturelle : Bien que dérivé de matières premières naturelles, cet arôme ne provient pas nécessairement de produits alimentaires. On peut l’extraire de sources végétales, animales ou de micro-organismes comme les moisissures. De plus, la production de ces arômes peut même faire appel à des procédés de biotechnologie.
- Arôme naturel de fraise : Cet arôme doit provenir à au moins 95 % de vraies fraises. Cette règle s’applique bien sûr également aux arômes d’autres fruits.
Exemple : Le yaourt à la fraise
Un yaourt à la fraise peut indiquer qu’il contient des « arômes naturels », mais cela ne signifie pas que ces arômes proviennent de fraises. Extraits d’autres sources naturelles, ces arômes reproduisent le goût de la fraise sans en contenir. En revanche, si l’étiquette mentionne « arôme naturel de fraise », alors au moins 95 % de cet arôme provient de vraies fraises.
Mais pourquoi utiliser des arômes ?
Amélioration du goût : Pour rendre les aliments plus savoureux et attrayants.
Uniformité : Pour garantir un goût constant d’un lot à l’autre, ce qui est particulièrement important pour les grandes marques.
Économie : Les arômes naturels peuvent être moins coûteux et plus stables que les ingrédients frais.
Disponibilité : Certains ingrédients naturels peuvent ne pas être disponibles toute l’année ou en quantité suffisante, alors que les arômes permettent une production continue.
L’Europe soumet les arômes à une réglementation stricte. L’EFSA doit évaluer et approuver les additifs et arômes utilisés dans les aliments.
9. La table des valeurs nutritionnelles
Pour finir, voici un aperçu des informations que vous trouverez dans une table des valeurs nutritionnelles typique.
En plus de la liste des ingrédients, les emballages alimentaires comportent également une table des valeurs nutritionnelles. Cette table permet de voir la quantité d’énergie et de nutriments contenus dans l’aliment. Les sept éléments clés doivent obligatoirement y figurer : énergie, matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines et sel.
- Énergie : Indiquée en kilojoules (kJ) et kilocalories (kcal), elle montre la quantité d’énergie que l’aliment fournit.
- Matières grasses : La quantité totale de graisses présentes dans l’aliment.
- Acides gras saturés : Les graisses saturées spécifiques, souvent associées à des risques pour la santé lorsqu’elles sont consommées en excès.
- Glucides : La quantité totale de glucides, qui inclut tous les types de sucres et amidons.
- Sucres : Les glucides qui sont des sucres simples, ajoutés ou naturellement présents.
- Protéines : La quantité totale de protéines, essentielles pour la croissance et la réparation des tissus corporels.
- Sel : La quantité totale de sel.
Tous les nutriments doivent être indiqués pour 100 grammes ou 100 millilitres d’aliment, ce qui permet de comparer facilement différents produits. En plus de cela, la teneur par portion est souvent indiquée. Mais ne vous laissez pas tromper par ces informations, car les portions indiquées sont généralement irréalistes et trop petites par rapport aux quantités réellement consommées.
Les vitamines et autres nutriments n’ont à être mentionnés dans la table des valeurs nutritionnelles que si leur présence est mise en avant sur l’emballage. Par exemple, la vitamine C dans un jus d’orange avec une mention « riche en Vitamine C ».
Que retenir de l’article « Comment lire la liste des ingrédients » ?
J’espère vous avoir fourni les informations nécessaires pour mieux comprendre et lire les étiquettes alimentaires et vous repérer dans la liste des ingrédients.
Bien sûr, le meilleur moyen de garantir une alimentation saine, surtout si vous souhaitez perdre du poids, est d’opter pour des produits naturels et non transformés, sans étiquette. Les fruits, légumes, viandes, poissons, œufs et autres aliments non transformés sont non seulement plus nutritifs, mais ils vous permettent également de contrôler exactement ce que vous consommez.
Surtout, ne vous laissez pas tromper par la publicité et les promesses des fabricants. Vérifiez toujours les informations sur les étiquettes pour vous assurer que les produits correspondent réellement à vos attentes et besoins nutritionnels.
Aussi, n’oubliez pas que les produits les plus sains sont souvent ceux pour lesquels vous ne voyez jamais de publicité.
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7 commentaires
Excellent article qui décrypte les étiquettes alimentaires avec clarté ! Grâce à ces conseils, je comprends mieux les ingrédients cachés et les additifs, ce qui m’aide à faire des choix alimentaires plus sains et éclairés. Merci pour ces précieuses astuces !
J’ai adoré ton article ! Merci pour toutes ces informations et conseils. C’est indispensable de bien lire les compositions de ce que l’on donne à manger à notre corps.
La liste des additifs et celle des sucres paraissent sans fin ! 😱
Personnellement, je n’utilise pas d’applications de type Yucca car on ne connaît pas vraiment leurs algorithmes, et les nutriscores sont tout aussi questionnables (un score B pour de l’eau minérale ? 🤔 oui, oui, j’ai vu ça ! )
Je préfère acheter les aliments bruts et cuisiner moi-même (en réalité, c’est mon conjoint qui cuisine, il est du métier 😜 ce sont donc ses recettes que je partage sur mon site)
Ouah ! Moi qui me contentais jusqu’ici de lire les lettres A B C D E (au grand dam de ma compagne qui m’affirme qu’il ne faut pas toujours s’y fier), et bien je vais revoir un peu ma façon de faire les courses. Merci pour toutes ces précisions !
Lire une simple étiquette relève bien souvent du casse-tête ! Sans parler du microscope qu’on doit toujours avoir dans sa poche pour arriver à lire les pattes de mouche ! Merci pour tous ces éclaircissements ! e ne retendrai sans doute pas tout, mais cela va bien m’aider à choisir mes produits de façon plus pertinente !
Article très complet ! Merci pour toutes ces informations, cela permet vraiment de prendre du recul sur ce qu’on peut acheter en grande surface. Pour ma part, j’utilise Yuka. Qu’en penses-tu ? Je trouve pour ma part que c’est pratique et si j’ai un doute sur un produit, j’ai directement la note sur 100 afin de me guider dans mon achat.
Hello Renan,
Alors personnellement, je n’ai jamais utilisé Yuka. Je viens tout juste d’essayer de télécharger l’app pour la tester, mais malheureusement, elle n’est pas disponible dans mon pays…
Ceci dit, de manière générale, je ne suis pas contre ce genre d’application, que ce soit Yuka ou d’autres similaires, mais (grand mais 😀) il est important de les considérer comme des indications utiles plutôt que comme une vérité absolue, un peu comme le fameux Nutri-Score.
Je ne vais pas te parler des aspects positifs de ces applications , car tu les connais bien sûr, je vais plutôt me concentrer sur les aspects plutôt négatifs (de ce genre d’applications en générale, une fois de plus, je ne connais pas Yuka, et je ne sais pas comment ils évaluent les produits), dont pas tout le monde est au courant, et qui, je pense, peuvent apporter de la valeur à de nombreux lecteurs 🙃
Le problème est que ces applications se basent souvent sur le nombre de calories pour déterminer le score d’un produit. Cependant, toutes les calories ne se valent pas. Par exemple, des aliments caloriques comme les noix fournissent de nombreux nutriments intéressants, alors que des aliments à calories vides, comme le sucre, n’en fournissent aucun. Il faut donc faire la différence entre les calories qui apportent des nutriments bénéfiques et celles qui n’en apportent pas.
C’est pareil pour les graisses. J’ai déjà vu des applications qui donnaient un très mauvais score à des olives vertes naturelles parce qu’elles étaient riches en graisses. Pourtant, il s’agit de graisses saines, comparées à celles présentes dans une pizza surgelée. Ces applications ne font pas toujours la distinction entre différents types de graisses, ce qui peut induire en erreur.
De plus, la présence d’un additif jugé mauvais peut fortement pénaliser un produit, même s’il est globalement sain. Par exemple, un yaourt naturel avec un léger additif pourrait recevoir une note inférieure à un produit beaucoup plus transformé mais sans cet additif.
Aussi, les recommandations fournies par ces applications ne sont pas adaptées à tous les profils de consommateurs. Les besoins nutritionnels varient en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique et de conditions médicales spécifiques, donc cette évaluation universelle n’est pas pertinente pour tout le monde.
Et, dernier point négatif, l’évaluation par un simple score va amener beaucoup de personnes à prendre des décisions basées uniquement sur ce chiffre, sans comprendre les nuances de la composition du produit – et il est pourtant hyper important de garder un esprit critique et de ne pas se fier uniquement à ce qu’une application dit.
Le mieux reste d’acheter des produits naturels qui n’ont pas de liste d’ingrédients 😀
Ceci étant dit, Yuka (et les autres applications) peuvent clairement indiquer une direction en fournissant des informations utiles sur la qualité nutritionnelle des produits, et elles peuvent aider à faire des meilleurs choix et à adopter des habitudes alimentaires plus saines – tant que, (je me répète 🤪), on garde un esprit critique et qu’on comprend ce qu’on mange, et pourquoi tel ou tel aliment est bon ou mauvais pour la santé.