1,K

Régime ancestral : un mode d’alimentation sain pour une meilleure santé

Aujourd’hui c’est Laura du blog Madame Shiitake qui rédige un article invité pour mon blog et qui vous présente les bénéfices à adopter un régime ancestral.

Choisir soigneusement ce que l’on mange et connaître les effets des ingrédients sur notre corps est une compétence que nous avons peu à peu perdue.

---

La méthode Seignalet, c’est quoi ?

Quand on fait référence au régime ancestral, on ne peut pas faire l’impasse sur les travaux du Dr Jean Seignalet. Spécialiste de l’immunité, il est l’inventeur du régime alimentaire qui porte son nom, qui permettrait de prévenir et de soulager de nombreuses maladies de notre siècle.

Les principes fondamentaux de la méthode Seignalet

La méthode Seignalet repose sur plusieurs principes fondamentaux, véritables piliers d’une alimentation au service de sa santé. Notre mode de vie actuel et la prédominance de l’industrie agroalimentaire dans nos habitudes de consommation ont un impact sur notre état de santé.

Pour répondre à ce constat, le Dr Jean Seignalet a mis en place, dès 1985, une alimentation thérapeutique pour lutter contre les maladies dites de civilisation en s’attaquant à la source du mal : l’inflammation.

Pour cela, il s’attache à éliminer drastiquement tout ce qui serait source d’inflammation dans notre alimentation :

• Exit les céréales modernes mutées, comme le blé, le seigle, l’avoine, le maïs ou l’épeautre, par exemple.
• Arrêt strict de la consommation des produits laitiers.
• Élimination des sucres raffinés de son régime alimentaire.
• Ne plus consommer de produits frits ou cuits à trop haute température.

Ce régime peut vous paraître très restrictif, mais il s’agit surtout de changer nos habitudes de consommation.

C’est en réalité un régime assez varié, puisque toutes les catégories de macro et micronutriments y sont présentes.

Vous pouvez ainsi consommer :

• des glucides complexes, car les céréales non mutées sont autorisées dans ce régime : riz, sarrasin, sésame, quinoa, tapioca, les céréales sans gluten en général (sauf le maïs), etc. ;
• des protéines animales et végétales de qualité ;
• des lipides et des bonnes graisses, en privilégiant l’équilibre entre oméga 3 et oméga 6, des acides gras essentiels nécessaires à notre métabolisme (on privilégie les petits poissons gras et les huiles vierges extraites à froid) ;
• des fruits et légumes crus ou cuits à basse température, riches en vitamines, minéraux, oligo-éléments et antioxydants ;
• des baies, des graines, des épices, des herbes, aux vertus anti-inflammatoires.

Comment cuisine-t-on en appliquant la méthode Seignalet ?

Pour résumer, la méthode Seignalet consiste à adopter un régime sans gluten et produits laitiers, avec beaucoup d’aliments crus ou cuits à faible température ou à la vapeur douce. C’est un régime qui n’est ni végan ni végétarien, qui autorise la consommation de protéines animales.

On se tournera simplement vers les produits les plus qualitatifs et frais possibles. Manger bio avec beaucoup de fruits et légumes de saison, c’est l’assurance d’apporter à son corps tous les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement.

On parle aussi d’alimentation originelle pour présenter la méthode Seignalet. Il s’agit simplement d’avoir une alimentation qui est au service de notre énergie en nous apportant tous les glucides, lipides et protéines dont nous avons besoin. Sans oublier les enzymes et nutriments essentiels au bon fonctionnement de notre organisme.

C’est là que la question de la cuisson intervient, car elle est la principale cause de destruction de ces apports nécessaires à nos réactions métaboliques. C’est simple, sans vitamines, enzymes ou micronutriments, nos différents systèmes (digestif, nerveux, immunitaires, etc.) fonctionnent au ralenti.

Vous avez beau mettre du carburant dans votre voiture, si vous avez perdu la clé vous ne pourrez pas aller bien loin.

Quels bénéfices à manger selon les principes du Dr Seignalet ?

Cette méthode permet, via l’élimination des aliments les plus inflammatoires, de réguler ou de réduire le niveau d’inflammation de notre corps. Cela aura un impact direct sur la réponse immunitaire et sur la sensation de douleurs causées par certaines maladies.

La consommation de gluten ou de produits laitiers d’origine animale a par exemple des effets sur notre perméabilité intestinale et donc sur notre immunité.

Manger en éliminant ce qui nous cause du mal et en privilégiant ce qui nous fait du bien est le principe de base d’une alimentation saine. C’est d’ailleurs ce principe qu’adoptaient nos ancêtres, bien plus soucieux de leur corps et des aliments naturels qu’ils consommaient.

La méthode Seignalet permettrait de prévenir et de soulager certaines maladies auto-immunes. Cela ne fonctionne pas pour tout le monde, car cela dépend du niveau d’investissement de chacun dans la méthode et l’application du régime.

Appliquer les principes fondamentaux en privilégiant une alimentation faite maison où on limite les aliments industriels sera bénéfique pour réduire vos problèmes de digestion — et par extension boostera votre immunité.

Je vous parle plus en détail de la méthode Seignalet sur mon blog, alors si vous souhaitez en savoir plus, cliquez ici.

---

Le régime paléo

La méthode Seignalet a inspiré le régime paléo, qui est né dans les années 2000. Les deux régimes sont très proches et le cœur de leur méthode est de se rapprocher au plus près de l’alimentation de nos ancêtres préhistoriques.

Le régime paléo va un peu plus loin, car comme son nom l’indique, il se rapproche du régime alimentaire de nos plus vieux ancêtres : les hommes du paléolithique.

Mimer l’alimentation de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs

Le paléolithique correspond aux âges les plus anciens des premiers humains. Paleo signifie vieux, ancien et lithique signifie pierre : le paléolithique, c’est l’âge de la vieille pierre, c’est-à-dire l’âge de la pierre taillée.

La période suivante est le Néolithique, l’âge de la nouvelle pierre, qui est plutôt la période de la pierre polie et de la naissance de l’agriculture. Les ancêtres du paléolithique avaient un mode de vie nomade, basé sur la recherche de baies, de fruits, et la poursuite d’animaux sauvages en migration.

Nos plus vieux ancêtres étaient des chasseurs-cueilleurs, ou plutôt des cueilleurs chasseurs. C’est en effet une idée reçue que de dire que le régime paléo est carnivore. La grande majorité de leur régime alimentaire était composée de fruits et légumes, de baies, de noix et de toutes sortes d’oléagineux. Puis, par moment, la chasse leur permettait d’ajouter des protéines animales au menu.

Avec la naissance de l’agriculture (l’élevage et la culture de céréales) leur régime alimentaire a profondément changé. Le régime paléo mime l’alimentation qui était la norme avant l’essor de l’agriculture, qui a vu l’apparition des produits laitiers et la domestication de nombreuses céréales et animaux.

Du côté des macronutriments, c’est un régime qui privilégie les protéines et les lipides (les bonnes graisses). Il s’agit de choisir ses aliments selon leur qualité et leur fraîcheur (comme l’auraient fait nos ancêtres) pour augmenter la densité nutritionnelle des repas.

Comme pour la méthode Seignalet c’est un régime d’exclusion, car on exclut tous les aliments qui n’existaient pas à l’époque paléolithique, comme les légumineuses, les céréales, les produits transformés et sucrés, les produits laitiers, etc.

Cet article sur les aliments interdits dans le régime paléo vous permettra d’y voir plus clair.

Manger paléo au quotidien

Manger paléo ne veut pas non plus dire se restreindre.

Le paléolithique est la plus longue période de l’histoire de l’humanité et le scientifique américain Loren Cordain, spécialiste de la nutrition, est un grand défenseur du régime paléo. Selon lui, nous serions génétiquement programmés à consommer certains aliments et ils sont nombreux.

Vous pouvez faire un tour sur cet article pour en savoir plus sur les aliments autorisés dans le cadre du régime paléo.

Consommer ces ingrédients permettrait :

• d’améliorer la santé générale ;
• de perdre du poids ;
• d’avoir une alimentation adaptée à notre génome ;
• de stabiliser le taux de sucre dans le sang ;
• de soulager les symptômes de certaines maladies.

Ce régime est dit amaigrissant, car c’est un régime d’exclusion d’une grande partie des aliments responsables des problèmes de surpoids.

Il faut une grande rigueur alimentaire pour obtenir des résultats. L’exclusion des glucides, des pommes de terre et des légumineuses peut être difficile à vivre au départ, c’est pourquoi il est conseillé de rentrer dans le régime paléo à petits pas.

---

Le régime ancestral : revenir aux principes alimentaires de base

Vous l’aurez compris, la méthode Seignalet et le régime paléo ont pour point commun de revenir aux principes alimentaires suivis par nos ancêtres. On dit que ces régimes sont des régimes ancestraux, mais qu’en est-il vraiment ?

Les difficultés à manger ancestral dans un monde moderne

Faire le choix d’adopter un régime ancestral, c’est faire le choix d’éliminer tout ce qui est nocif dans notre alimentation moderne. Les maladies dites de civilisation ont souvent pour source notre environnement.

Les industriels de l’agroalimentaire ne nous aident pas à être en bonne santé, car les aliments transformés sont riches en sucre raffiné, en huiles végétales hydrogénées et trans. Les aliments pro-inflammatoires sont partout et les lobbies continuent de vanter les produits laitiers auprès des enfants et des personnes âgées.

Le calcium est un minéral essentiel, indispensable pour notre bonne santé. Manger selon les principes du Dr Seignalet et le régime paléo ne sera pas source de carence en calcium, car on en trouve en quantité dans les sardines, les épinards et les amandes, par exemple.

Les légumes verts, les oléagineux et les légumineuses (pour le régime Seignalet) sont une très bonne source de calcium au quotidien.

La plus grande difficulté à manger ancestral viendra de la pression sociale ou de votre rapport à l’alimentation.

Consommer principalement des aliments bruts peut être difficile pour les adeptes de plats très sucrés ou transformés. Il peut être difficile de suivre à la lettre un régime ancestral.

La méthode Seignalet et le régime paléo ont pour point commun d’être une alimentation anti-inflammatoire. Ils sont la solution pour réduire de nombreuses douleurs, mais il conviendra de consulter un médecin si votre pathologie est grave et les conseils de cet article ne se substituent pas à une consultation médicale.

Si vous souhaitez vous lancer dans ce nouveau mode d’alimentation, il faudra y aller par étape et selon les choix de chacun.

Astuces pour changer son mode d’alimentation et prendre soin de soi avec le régime ancestral

La méthode Seignalet peut-être plus tenable pour certains au départ, car elle autorise la consommation de céréales et de légumineuses. Si vous êtes végétarien ou très attaché à votre riz blanc, alors je vous conseille de débuter par la méthode Seignalet, un peu plus variée que le régime paléo.

Vous pouvez ensuite aller plus loin et tenter l’aventure du régime paléo 😉

Pour débuter en douceur votre transition alimentaire, je vous conseille de vous autoriser quelques écarts au départ. Dans un premier temps, mangez selon les principes Seignalet ou paléo 70 % du temps, la semaine par exemple, et gardez vos anciennes habitudes le week-end.

Vous vous familiariserez avec ces nouveaux principes alimentaires à un rythme qui vous convient et vous aurez moins de pression lors des invitations à dîner avec votre famille ou vos amis.

De nombreuses personnes s’intéressent à la question de la nutrition quand elles ont déjà des problèmes de santé.

Si votre préoccupation première n’est pas d’être en bonne santé, ce sera peut-être de mincir, de manger en respectant davantage votre environnement (en consommant local et de saison). Il s’agit avant tout de trouver votre pourquoi. Pourquoi avez-vous envie de changer votre alimentation ? Vous êtes sensible au bien être animal ? Alors, privilégiez la qualité à la quantité en mangeant une viande nourrie d’herbe, des poissons sauvages ou des œufs de poules élevées en plein air. Vous mangerez peut-être moins souvent de protéines animales, mais vous ferez du bien à la planète, en évitant de favoriser l’élevage intensif.

Votre état de santé s’améliorera, car nous sommes ce que nous mangeons, alors veillons à consommer des aliments de qualité 😀

---

Cet article vous a plu et vous souhaitez en savoir plus sur comment apprendre à changer d’alimentation ? Rendez-vous sur mon blog madame-shiitake.com.

---